L'église Saint-Louis (1733 - 1737)

A la construction de la place-forte, il était prévu deux églises : une à la Citadelle, l'autre dans la partie civile.

L'église militaire fut la première construite, pour accueillir les soldats déjà dans la place.

Placée au centre du village, sa façade s'ouvre sur une placette. Un portail sobre, typiquement XVIIème siècle, s'habille de deux œils de bœufs, à droite et à gauche, inclinés vers le centre de l'église afin d'y illuminer le chœur.

Dès 1721, la construction de la nouvelle église dans la cité est envisagée. Ses travaux débutent en 1733. Sur le même plan que l'église de la Citadelle, celle de la ville est dédiée au vocable de Saint Louis (Louis IX), aïeul du roi Louis XIV.

Son plan est à nef unique, orientée à l'Est, terminée par un chœur en cul-de-four et bordée de huit chapelles latérales. Au cours des siècles, l'église s'embellira de retables offerts par des notables de la ville et d'éléments provenant de l'église de la Citadelle après la Révolution française.


Poussez la porte pour découvrir ses chapelles ornées de retables, fresques ou encore autels :

Chapelle Notre-Dame de Lourdes et de Saint Michel : Fresque de l'archange terrassant le démon et motifs floraux (deuxième moitié du XVIIè siècle).

 

Chapelle Saint Jean-Baptiste : Retable offert par le receveur du grenier à sel, Jean Paris (1749) et devant d'autel représentant Saint Jean-Baptiste caressant un agneau, mêmes motifs floraux que sur le pilier ou le retable du côté Sud (deuxième moitié du XVIIIè siècle).

 

Chapelle de la Passion du Christ : Retable offert par le fantassin Jean Bigo et son épouse (1739) - Panneau peint représentant La Vierge et l'apôtre Jean entourant une statue du Christ en croix en bois peint polychrome, de taille humaine (fin XVIIè siècle, style d'inspiration rhénane).

 

Chapelle Saint Pierre : Tableau (huile sur toile - XVIIè siècle) - Remise des clés de l'Eglise à Saint Pierre illustrant  le texte "Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise... Je te donne les clés du royaume des cieux" (Matthieu XVI 18-19).

Chapelle oratoire : Tableau (huile sur toile) Saint Louis recevant les reliques de la Croix (1736 - Pierre-Jean Rieudemont). A noter sur le pilier, un ex-voto dédié à Notre-Dame de l'Ermitage de Font-Romeu (fin XIXè siècle).

 

Chapelle de la Vierge du Rosaire : Retable de la Vierge du Rosaire (première moitié du XVIIIè siècle), sculpture présentant des similitudes avec le retable de Saint Jean-Baptiste (peut-être doré par Joseph Viguet). Dans la vitrine, Vierge du Carmel en porcelaine (XIXè siècle) avec l'enfant vêtus de robe de velours marron.

 

Chapelle Saint Antoine de Padoue : un ensemble constitué de réemplois baroques : tabernacle  avec les scènes Annonciation et Visitation, (début XVIIIè siècle) - Tableau (huile sur toile) Pieta  (1703 - Pezet de Narbonne).

 

Chapelle Saint Sébastien : Tableau (huile sur toile - XIXè siècle) Martyr de Saint Laurent, statue de Saint Sébastien (XIXè siècle).


Le chœur et le maître autel :

Le retable du chœur, en bois doré polychrome, est constitué de remplois des XVIIè et XVIIIè siècles. Il présente six colonnes peintes en faux marbre; entre ces colonnes, les statues de Saint Joseph et Saint Louis (XIXè siècle). Les deux anges (XVIIè siècle) entourant l’armoire du Saint Sacrement sont vêtus de chausses à l'antique, très à la mode sous règne de Louis XIV et offrent une chevelure très souple, comme soufflée par le vent. Une statue de la Vierge, bras ouverts (XVIIIème siècle) vient surmonter l'ensemble. La colonnade est couronnée d'un garde-poussière (guardapol) sur lequel trône la colombe sortant d'un nuage qui figure l'Esprit Saint.

Au centre du chœur, l'autel en bois foncé est contemporain et reprend la forme de celui du retable. On y remarque les emblèmes de la royauté, la main de la Justice et le sceptre du Pouvoir.

Une grosse lampe d'autel du XVIIè siècle est suspendue au plafond. Dans le fond du chœur, le vitrail de l'Agneau fut réalisé par le maître verrier, Patrick Rancoule (1998).